4 possibilités face à une situation pénible: jugements envers moi-même - envers l'autre - auto-empathie - écoute empathique
Quand j'entends des paroles difficiles ou que je vis une situation pénible, 4 possibilités s'offrent à moi.
Souvent hélas, je n'en ai pas conscience et je réagis comme d'habitude, en me figeant de stupeur, en répliquant vivement ou en quittant la conversation pour éviter un conflit, selon les circonstances. Dans ce cas, je n'ai pas le contrôle de ma réponse, et je dirai ensuite que "je n'ai pas pu m'en empêcher!". Et la plupart du temps, l'issue n'est satisfaisante ni pour moi et pour l'autre personne impliquée.
En effet, ma réaction se produit sous forme de jugements:
JUGEMENTS SUR MOI = auto-fustigation (je suis vraiment nul.le, je devrais le savoir, depuis le temps! J'ai eu tort de dire ça, c'est de ma faute si...).
JUGEMENTS SUR L"AUTRE = accusations, reproches (quel # nomdoiseau #, il n'avait qu'à pas...! Je le lui avais bien dit pourtant! C'est de sa faute...).
Et ces jugements engendrent de la colère, de l'agressivité, de la culpabilité, de la honte, et à long terme peuvent mener à la dépression, à la violence verbale et physique. Cela ne prend soin ni de soi, ni de l'autre, ni de la relation.
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On se trouve alors sur un axe de causalité horizontale où c'est que qui est fait ou dit qui est la cause de nos émotions/sentiments/ressentis, ce qui peut renforcer un sentiment d'impuissance face à la situation.
Ça vous parle?
0%Cela m'arrive plus souvent qu'à mon tour!
0%Mais non, il n'y a pas moyen de faire autrement, voyons!
0%Difficile de dire si cela me correspond...
0%J'apprends petit à petit à répondre consciemment
Avec de la pratique (et de la bienveillance envers soi-même quand on se surprend à réagir comme d'habitude), il est possible progressivement, de prendre conscience de ce qui se passe et de faire autrement. Mais oui! J'ai testé pour vous depuis plusieurs années, et ça marche!
Quand je me rends compte que ce que je viens d'entendre (ou de vivre) m'est particulièrement pénible, je m'entraîne à faire une micro pause et je m'interroge:
Est-ce que j'ai l'envie et la capacité de prendre soin de la relation, autrement dit, ai-je suffisamment de ressources intérieures pour répondre consciemment à la situation et non y réagir?
Dans ce cas, mon option sera l'empathie:
EMPATHIE ENVERS MOI_MÊME (si ma capacité est limitée, l'auto-empathie est une priorité): je porte mon attention vers mon intériorité pour accueillir mes émotions (avec leur intensité!) et identifier ce qui compte pour moi dans cette situation, en tant qu'être humain (c'est parce que j'aime tant l'harmonie, que je me sens bouleversée quand tu me dis "Je ne veux plus te voir!").
EMPATHIE ENVERS L"AUTRE: j'écoute ce que l'autre vit (plutôt que ce qu'il dit, surtout si ce qu'il dit est difficile à entendre!), et je porte mon attention sur ses émotions et ce qui compte pour lui en tant qu'être humain (quand je t'ai dit "non, je ne veux pas aller au ciné ce soir", tu as été super déçu parce que tu aimes beaucoup avoir de la compagnie, c'est ça?).
L'un n'empêche pas l'autre et je peux commencer par me donner de l'auto-empathie, pour mieux écouter ensuite l'expérience de l'autre. Cela me permet aussi d'avoir plus de clarté sur ce qui m'anime et le partager en en prenant la responsabilité et non en le projetant sur l'autre.
Ecouter et partager ce que l'on vit, ce qui est important pour nous en tant qu'être humain, nous aide à développer une compréhension mutuelle plus susceptible d'amener une solution acceptable pour chacun.
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On se trouve ici sur un axe de causalité verticale, où les sentiments/émotions/ressentis sont causés par les besoins/valeurs universels (ce qu'on aime vivre, ce qui est important pour nous et commun à toute l'humanité: harmonie, soutien, amour, considération, partage etc).
Comme il existe de multiples manière de vivre ces valeurs, prendre conscience que ce qu'on ressent est directement lié à ces valeurs, nous permet de changer de stratégie quand ça ne marche pas, de trouver des solutions plus adaptées et efficaces, et surtout, cela nous redonne du pouvoir d'action sur notre vie (empowerment).
Pour conclure, il n'y a pas un côté mieux que l'autre mais simplement un choix plus ou moins possible selon notre capacité du moment et notre intention éventuelle de vivre plus d'harmonie en nous-même et dans nos relations.
La micro pause nous offre un temps de recul pour se rappeler qu'on a le choix entre réaction et réponse, entre jugements et empathie.
En ce qui me concerne, je cherche à réduire de plus en plus ma réactivité (pas facile! Elle est issue de nombreuses années d'"éducation" scolaire, familiale, religieuse...), pour vivre de plus en plus d'empathie: car la paix intérieure que cela m'apporte et la qualité des relations que cela me permet de vivre, valent largement les efforts requis par ce changement d'habitude!
Vos commentaires sur cet article me seraient précieux, merci d'avance!
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